• Description : Après avoir étudié dans "Enfers et Paradis" (2001) le XIVe siècle, Élisabeth Crouzet-Pavan s'interroge ici sur la construction du mythe de la Renaissance au XVe siècle. Les humanistes italiens ont pensé leur époque comme celle de la rupture d'avec le Moyen Âge, notamment dans l'univers figuratif et les lettres. Alors même que le terme n'était pas employé, l'Italie avait conscience de renaître de ses cendres et d'ouvrir la voie au renouveau. La remise en cause des paradigmes dominants en Histoire conduit l'auteur à suivre une méthode originale : en huit chapitres, sont présentés dans le même mouvement le renouvellement culturel et la survivance des structures anciennes. Ainsi apparaissent les paradoxes qui caractérisent cette période. Dans l'espace politique, les diverses élaborations institutionnelles et le discours des « intellectuels » témoignent de la recherche de l’État et de l'émergence d'une nouvelle économie. Le rapport de l'homme à soi, qui fonde ce qu'on a qualifié la naissance de l'individualisme, reste problématique. Enfin, les relations au sacré, à la mort et à l'au-delà sont totalement bouleversées à cause des conceptions imaginaires d'un temps agonisant mais circulaire.