François Cheng à la croisée de la Chine et de l'Occident
Colloque de Paris-Shanghai. Bibliothèque nationale de France, ADIREL, Université Fudan, 4 et 22 novembre 2011
Description:... Le volume François Cheng à la croisée de la Chine et de l'Occident contient une sélection des actes en français du premier colloque franco-chinois consacré à l’œuvre de François Cheng (Paris-BnF et ADIREL, Shanghai-Université Fudan, novembre 2011) et répond à l’édition chinoise qui vient d’être publiée par les Presses de Fudan.
On sait que la vocation littéraire – poétique surtout – de l’écrivain qui siège à l’Académie française depuis 2002 remonte à l’adolescence. Arrivé de Chine à Paris à l’âge de dix-neuf ans, il a choisi d’écrire en français, après un long apprentissage de cette langue et, avec elle, de la culture occidentale. En même temps, l’homme né «à l’orient de tout» n’a rien oublié de son fond natif; il n’a rien rejeté de celle qu’il appelle «sa vieille nourrice»: par l’étude, la méditation et beaucoup de passion, il est parvenu à mettre en symbiose deux univers que tout semble opposer. Ce travail exceptionnel a provoqué en lui une véritable mutation : «J’étais devenu quelqu’un d’autre». Pénétrer dans sa création, en chercher les secrets – sens et beauté réunis –, et en même temps rendre hommage, à travers lui, aux cultures des deux pays, autant de raisons de susciter, entre lettrés français et chinois, une rencontre – celle qui permet, selon ses mots, le fécond dialogue. De fait, au fil de lectures croisées, c’est bien un dialogue qui s’est déroulé au sujet d’une œuvre nourrie de spiritualité et riche de messages qu’il est important d’éclairer. Car si l’œuvre de François Cheng n’est pas toujours d’un accès facile, son auteur s’est donné la plus haute des missions: aider les hommes à vivre.
Madeleine Bertaud et Cheng Pei ont assemblé seize communications selon une logique qui va de la quête d’identité liée à la perte des premiers repères aux traductions chinoises des livres de Cheng en passant par sa conception de la poésie et ses réflexions sur la peinture. Une introduction et une postface viennent compléter l’ensemble, ainsi qu’un index des noms chinois de personne avec table de concordance de leurs différentes transcriptions.
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