Avis de la commission des affaires culturelles sur le projet de loi de finances pour 2016 ; Enseignement scolaire
L’école primaire inclusive à l’an III de la refondation
Description:... L’école primaire inclusive à l’an III de la refondation
Plus de deux ans après l’adoption de la loi de refondation de l’école, la rapporteure pour avis a consacré ses travaux à la mission d’inclusion assignée par cette loi à l’éducation nationale.
Le système scolaire français éprouve de très fortes difficultés à prendre en compte et à vaincre les difficultés d’apprentissage des élèves à besoins éducatifs particuliers (enfants en situation de handicap, précoces, DYS, grande difficulté familiale ou sociale, allophones, familles itinérantes et voyageurs...).
Dans ce contexte, l’inclusion scolaire ne se limite ainsi pas à la présence physique de l’élève aux besoins particuliers dans l’école ordinaire, première étape incontournable en bonne voie d’être franchie dans le sillon tracé par la loi de 2005 sur le handicap. Elle implique en effet de donner à tous les élèves de réelles chances de progresser en mobilisant toutes les ressources que l’école ordinaire peut mettre en place pour favoriser l’apprentissage et la socialisation, dans une démarche nécessairement individualisée dont l’actuelle majorité a su forger les instruments au travers des nouveaux parcours personnalisés (PPS, PAP, PPR, etc.).
Mais l’école inclusive va plus loin encore, exigeant de dépasser l’objectif traditionnel d’intégrer l’enfant affecté de handicaps ou de troubles au cadre scolaire en tendant vers une inclusion pleine et entière dans la classe ordinaire. Pour y parvenir, des progrès doivent être accomplis pour que tous les acteurs sachent coordonner leurs efforts et partager leurs compétences au service de la continuité des apprentissages, en lien étroit avec les parents. Surtout, les enseignants, garants de l’enseignement, doivent être mieux formés et mieux accompagnés dans cette dimension décisive de leur métier.
Le rapport pour avis présente en conséquence de nombreuses propositions opérationnelles, allant du rétablissement des dispositifs spécialisés (RASED, ULIS, IME, unités d’enseignement notamment autisme, etc.) et de la pérennisation d’au moins 75 000 accompagnants des enfants handicapés à l’institution dans chaque département d’un « pôle » et la désignation dans chaque école d’un « maître ressources inclusion » faisant travailler en commun tous les acteurs et les parents d’élèves. Il propose également d’étendre la place de l’enseignement de l’inclusion dans la formation initiale et continue des enseignants, en déplaçant notamment le concours en fin de licence.
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