Henry Corbin a rencontré Jung à de multiples reprises, avant de prendre sa succession, lors des rencontres d’Ascona, en Suisse italienne, où se sont réunis pendant des années les plus grands spécialistes mondiaux de l’expérience religieuse tels Mircea Eliade, Hermann Hesse, Gilbert Durand, Gershom Scholem…
Ce sont ses textes, totalement inédits, sur les rapports de Jung à la « pensée » bouddhique que l’on trouve dans ce livre.
La veuve de Henry Corbin, avant sa disparition, en remettant ces documents à Michel Cazenave, avait voulu qu’on y ajoute un certain nombre d’annexes qui n’avaient pas été publiées jusqu’alors et, particulièrement, ce qu’il avait écrit, après la parution de la Réponse à Job de Jung, sur la figure de la Sophia, la « divine Sagesse », chez ce dernier.
Les pages que l’on trouve ici, induisent une « autre » lecture de Jung dont, semble-t-il, plus personne ne pourra faire l’économie à l’avenir.
Henri Corbin (1903-1978), directeur d’études à l’École pratique des hautes études de 1954 à 1974, à été l’un des philosophes et orientalistes français les plus importants du XXe siècle. Son œuvre centrée sur la connaissance de la spiritualité islamique, mais développée dans le contexte des trois religions monothéistes, comprend un nombre considérable d’études sur les rites ainsi que des traductions et éditions de textes anciens inédits arabes et persans.